Archives mensuelles : août 2008

UN PARFUM DE GRAND HOTEL…

 

Bristol vitrine  Jean –Michel Duriez, nez de la maison Patou depuis onze ans, a créé une fragrance sur-mesure pour l’hôtel le Bristol, à Paris. Cette fragrance est diffusée dans le hall de l’hôtel, et des bougies et vaporisateurs sont en vente à l’Hôtel.

Jean Michel Duriez nous raconte son inspiration :

« Ce parfum reflète la dualité entre la fraîcheur du jardin intérieur et la chaleur des boiseries et du mobilier.

Le Bristol J’ai imaginé une tête vive, ouverte, avec un mélange floral, vert et aqueux, qui évoque la lumière des lieux, l’espace, et la verdure de la terrasse.

Ici, nul besoin de notes de cœur, puisque l’on veut une première impression de générosité et de bien-être, et ensuite un fond rappelant l’élégance de l’endroit.
Pour évoquer cet univers raffiné et d’époque, j’ai imaginé des bois nobles, avec un accord bois de Gaïac, santal, bouleau ».

salon Bristol Ce parfum reflète le paradoxe entre la vie bouillonnante du palace et son atmosphère feutrée. Ma devise est :  mieux vaut chercher d’odeur que la subir », donc la diffusion est discrète.

-Où le sentir ? Offrez-vous le luxe d’un verre au bar de ce palace (un café à 9 €, ou pour les plus fortunés une coupe Laurent Perrier à 24 €).

Arrêtez-vous alors dans le hall de l’hôtel pour humer ce chaud froid subtil. Vous êtes séduit ? Achetez la bougie, elle donnera à votre propre intérieur un air de palace !

Garance

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UN PARFUM DE GRAND HOTEL…

 

Bristol vitrine  Jean –Michel Duriez, nez de la maison Patou depuis onze ans, a créé une fragrance sur-mesure pour l’hôtel le Bristol, à Paris. Cette fragrance est diffusée dans le hall de l’hôtel, et des bougies et vaporisateurs sont en vente à l’Hôtel.

Jean Michel Duriez nous raconte son inspiration :

« Ce parfum reflète la dualité entre la fraîcheur du jardin intérieur et la chaleur des boiseries et du mobilier.

Le Bristol J’ai imaginé une tête vive, ouverte, avec un mélange floral, vert et aqueux, qui évoque la lumière des lieux, l’espace, et la verdure de la terrasse.

Ici, nul besoin de notes de cœur, puisque l’on veut une première impression de générosité et de bien-être, et ensuite un fond rappelant l’élégance de l’endroit.
Pour évoquer cet univers raffiné et d’époque, j’ai imaginé des bois nobles, avec un accord bois de Gaïac, santal, bouleau ».

salon Bristol Ce parfum reflète le paradoxe entre la vie bouillonnante du palace et son atmosphère feutrée. Ma devise est :  mieux vaut chercher d’odeur que la subir », donc la diffusion est discrète.

-Où le sentir ? Offrez-vous le luxe d’un verre au bar de ce palace (un café à 9 €, ou pour les plus fortunés une coupe Laurent Perrier à 24 €).

Arrêtez-vous alors dans le hall de l’hôtel pour humer ce chaud froid subtil. Vous êtes séduit ? Achetez la bougie, elle donnera à votre propre intérieur un air de palace !

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MON COUP DE CŒUR : Ombre rose, de Jean-Charles Brosseau, parfum culte et visionnaire.

 

 Ombre_Rose J’aime les parfums très identifiables, et qui ont une histoire. Ombre rose en est un parfait exemple, créé en 1981 par Jean Charles Brosseau, spécialiste d’accessoires de mode et de chapeaux. C’était, rappelons-le, les prémisses de l’époque des « parfums de designers ». Le modiste imagine alors une fragrance à la fois luxueuse et simple, à l’image de ses créations. Pour cela, il fait appel à Pierre Bourdon et Françoise Caron.

Ombre rose naît, à contre-courant total des parfums « post- hippie », aux notes pommes verte ou patchouli, et des provocateurs comme Opium, Must ou autres futurs Poison…

Ombre Rose est une composition florale subtile, dominée par l’iris d’Italie, rehaussée de notes fruitées et poudrées avec le miel et la vanille, la pêche et l’ylang-ylang. Elle se reconnaît à ses notes nettes, impeccables et rassurantes, comme celle des boîtiers de poudre de riz.
Le flacon, d’inspiration art déco, est la réminiscence d’une époque luxueuse, où l’on se maquillait avant de sortir à saint-Germain des près.

D’abord lancé aux Etats-unis, ce parfum connaît là-bas un succès phénoménal, avant de conquérir la France. Il rencontre ensuite des avatars, dus à une mauvaise distribution.

Ombre_Rose_Coffret_Parfum Bonne nouvelle, depuis deux ans, Jean-Charles Brosseau le relance avec sa formule originale de 1981, élaborée à nouveau par Givaudan, et sur une distribution sélective.

A son honneur, soulignons que ce parfum des années 80 ( Nancy Reagan ne sortait pas sans lui), a inspiré une génération de poudrés très féminins : Trésor de Lancôme, Classique de Gaultier et Flower by Kenzo sont ses dignes héritiers.

Vous ne le connaissez pas encore ? Imaginez une houppette géante vous poudrer de rose, de musc et de vanille.

Alors, prête à jouer les élégantes de la belle époque ?

Plus d’infos sur www.jcbrosseau.com

Garance

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MON COUP DE CŒUR : Ombre rose, de Jean-Charles Brosseau, parfum culte et visionnaire.

 

 Ombre_Rose J’aime les parfums très identifiables, et qui ont une histoire. Ombre rose en est un parfait exemple, créé en 1981 par Jean Charles Brosseau, spécialiste d’accessoires de mode et de chapeaux. C’était, rappelons-le, les prémisses de l’époque des « parfums de designers ». Le modiste imagine alors une fragrance à la fois luxueuse et simple, à l’image de ses créations. Pour cela, il fait appel à Pierre Bourdon et Françoise Caron.

Ombre rose naît, à contre-courant total des parfums « post- hippie », aux notes pommes verte ou patchouli, et des provocateurs comme Opium, Must ou autres futurs Poison…

Ombre Rose est une composition florale subtile, dominée par l’iris d’Italie, rehaussée de notes fruitées et poudrées avec le miel et la vanille, la pêche et l’ylang-ylang. Elle se reconnaît à ses notes nettes, impeccables et rassurantes, comme celle des boîtiers de poudre de riz.
Le flacon, d’inspiration art déco, est la réminiscence d’une époque luxueuse, où l’on se maquillait avant de sortir à saint-Germain des près.

D’abord lancé aux Etats-unis, ce parfum connaît là-bas un succès phénoménal, avant de conquérir la France. Il rencontre ensuite des avatars, dus à une mauvaise distribution.

Ombre_Rose_Coffret_Parfum Bonne nouvelle, depuis deux ans, Jean-Charles Brosseau le relance avec sa formule originale de 1981, élaborée à nouveau par Givaudan, et sur une distribution sélective.

A son honneur, soulignons que ce parfum des années 80 ( Nancy Reagan ne sortait pas sans lui), a inspiré une génération de poudrés très féminins : Trésor de Lancôme, Classique de Gaultier et Flower by Kenzo sont ses dignes héritiers.

Vous ne le connaissez pas encore ? Imaginez une houppette géante vous poudrer de rose, de musc et de vanille.

Alors, prête à jouer les élégantes de la belle époque ?

Plus d’infos sur www.jcbrosseau.com

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Portrait d’un parfumeur : Christine Nagel

imageChristine Nagel est une charmeuse, à l’ état pur. Sa douceur nous enjôle, sa voix nous cajole et son talent mêlé de passion nous transporte vers des parfums insoupçonnés. Christine a du talent et elle est généreuse !Tout en elle s’émerveille : paysages, matières premières, sentiments ou situations. Elle nourrit son inspiration de moments privilégiés. Une vraie épicurienne qui sait saisir toutes les chances que la vie lui offre.  De manière atypique mais non sans sens, la chimie la conduisit au parfum et la chromatographie, technique qui permet de séparer les molécules d’une matière et de les analyser, la fit entrer dans les arcanes de ce mystère. C’est comme si l’infiniment petit lui ouvrait les portes de l’infiniment grand. Christine Nagel débute à Genève chez Créations Aromatiques, où elle monte un service de chromatographie avant de commencer à étudier la parfumerie, guidée par Michel Almairac. En 1997, la Société Quest International l’appelle et elle s’installe  à Paris, gourmande de toutes les découvertes qu’allait lui apporter ce changement de vie.

Pour Christine Nagel, un parfum est une porte qui s’ouvre sur l’univers luxuriant d’une marque, dans laquelle elle plonge corps et âme : histoire, valeurs, esthétique, autant de signaux qu’elle ressent, vit et retranscrit en parfums. En déroulant le fil conducteur de l’histoire elle recherche la justesse et la cohérence de sa rencontre avec la marque. Dans son univers, au carrefour de la sophistication et de l’ extraordinaire, toutes les histoires sont magnifiées dans des parfums nobles et nuancés, rencontres harmonieuses de matières naturelles et high-tech, de baroque stylisé et d’épure. Ses parfums sont inattendus, audacieux, volontaires. Ils ont la sensualité rythmée d’un tango, ne craignent pas le choc des matières pour mieux exploser sur la peau. On lui doit la magnifique Eau de Cartier, une eau chaude ambrée inattendue, comme elle aime la décrire, qu’elle crée pour répondre au concept de l’eau fraîche établie par la Maison Cartier. En 2005, elle ose la note intime et originale de For Her pour Narciso Rodriguez. Un accord  qui frise le Chypre, en apportant de la lumière et de la chaleur à cette famille sublime de la parfumerie mais hiératique et sombre. Sur la peau, For her dégage la chaleur des bois mêlés au musc, cette note si présente dans la mémoire de Narciso Rodriguez. Avec Francis Kurkdjian, ils en finalisent l’harmonie et travaillent ensemble sur l’accord. On doit à Christine Nagel aussi  Délices Cartier, Rose Absolue Yves Rocher, Miss Dior Chérie, Metal Jeans Versace, B-Men Mugler, Versace Woman, Eau Torride Givenchy, 2000 et une Rose Lancôme, Fantasia Fendi , Histoire d’Eau Mauboussin Mauboussin Parfum, Lagerfeld Femme et Homme, Black Madness Chopard, Madness Chopard, Morgan de toi, Rêverie Vanderbilt, Sève Néo Natura Yves Rocher, Theorama Fendi, With Love Guerlain, Lys d’Angel, Mémoires d’homme Nina Ricci, Private Collection Ambre soie Armani, Miroirs des envies Thierry Mugler, The One Dolce Gabanna, Essence d’eau Ferre, Trilogie de Baccarat, En Fleurs Cerruti 1881,Clarins home, Lalique White et bien d’autres encore qui correspondent tous à  des rencontres humaines et symbolisent de belles histoires.

Pour le parfum féminin de John Galliano qui sort à la rentrée, Christine Nagel ose une aldéhyde, cette matière bien difficile à travailler et à apprécier mais qu’elle a féminisée, en travaillant sa mémoire sensorielle et ses souvenirs personnels. Ainsi, elle retourna en pensée dans cette maison de Genève, un ancien bordel transformé en atelier de tailleur, où sa grand-mère travaillait en tant que couturière. Elle sentit l’odeur du fer chaud, de la craie des patrons sur la flanelle ou sur les étoffes. Elle vit la couleur rouge des murs, le lustre monumental et ressentit l’atmosphère complète d’une maison de couture. Elle le raconta à John Galliano et lui fit sentir ses premiers accords. C’est ainsi que débuta leur travail de collaboration, à partir d’une odeur qui correspondait à une histoire humaine partagée entre eux et qui avait enthousiasmé John Galliano. Aujourd’hui, Christine Nagel dirige le studio Fine Fragrance à Paris pour la société Fragrance Ressources. Un nouveau défi, une nouvelle stimulation pour cette parfumeuse, heureuse de faire le plus beau métier du monde et qui aime tant en parler pour vous en faire partager toute la beauté. Une personnalité aux multiples facettes, qui s’est livrée au questionnaire de Proust !

 

image

1. Le principal trait de votre caractère ? :
Volontaire-sociable-attentive.
2. Votre rêve de bonheur ? : Le bonheur!
3. La musique qui vous transporte ? :
Selon mon humeur, celle qui m’apaise et me touche comme
« Kind of Blue » de Miles Davis.
Ou celle qui me fais danser comme
« Rehab » d’Amy Winhouse.
4. Votre couleur préférée ? : Le Blanc et le taupe.
5. Vos héros ou héroïnes dans l’histoire ? : Ceux que l’histoire a oublié d’encenser…
6. Vos héros ou héroïnes dans la fiction ? : Carmen.
7. Vos héros ou héroïnes dans la vie réelle ? : Mon homme, mes enfants.
8. Le lieu qui vous ressemble ? : Paris.
9. Un accessoire qui parle de vous et dont vous ne vous séparez pas ? :
Aucun, les accessoires ne sont que ce qu’ils sont…
10. Un livre que vous ne quittez pas ?
Colette, « La femme cachée »: Nouvelles miraculeusement belles et simples.
L’état d’humain décrit dans une langue poétique, attentive, intelligente. La quintessence du regard féminin, sur la vie, les hommes et la relation qui fluctue… Il y a de magnifiques suspensions du temps où l’esprit s’empare du présent et le dissèque, en en exprimant l’essentiel. Une petite merveille.
Gabriel Garcia Marquez, « Cent ans de solitude ». Pour moi un des plus grand roman du vingtième siècle. D’une pure déraison hispanique, le livre le plus attachant et le plus déjanté qu’il m’ait été donné de lire. Je l’ai lu au moins douze fois et il m’est même arrivé une fois de le recommencer immédiatement après l’avoir fini… Ce joyeux délire n’est pas sans profondeur sur la nature de l’homme, bien au contraire. Il y a toutes sortes de réflexions philosophiques sous-jacentes dans ce texte drolatique, emplit de
douleur tendre,  qui se lit comme coule l’eau vive.
11. Votre peintre préféré ?  La toile qui vous emballe ? :
Klimt,  « La jeune fille ».
12. Le plus délicieux moment de la journée ? : L’abandon aux draps.
13. Votre repas idéal ? : Les mets qui me réjouissent comme un parfum
improbable peut me surprendre.
14. Votre boisson favorite ? : Le café avec une goutte de lait.
15. Avez-vous un parfum fétiche ? Féminité du Bois, Bois des Iles
Chanel.
16. La matière première naturelle qui vous inspire le plus ? : Le
Patchouli et l’ambroxan.
17. Votre première rencontre avec un parfum ? : Borotalco le talc
Italien.
18. De quel(s) parfumeur(s) admirez-vous le style ? : Michel Almairac,
Christopher Sheldrake, Annick Menardo.
19. Votre palette idéale ? : Je l’ai déjà chez Fragrance Resources.
20. Jean Patou disait: « Ne faites rien de laid, on pourrait vous
l’acheter », qu’est-ce que vous en pensez?
Les beaux parfums se vendent aussi!
21. Quelle est votre vision du parfum de demain ? L’AUDACE plus un
souhait qu’une vision.
22. Votre devise de parfumeur ? : Ecouter et donner.
23. Etat présent de votre esprit ? : Heureuse.

 

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Coup de projecteur sur les parfums de rentrée : Tendre Jasmin, Secret d’Essences, Yves Rocher.

 

Bienvenue dans les coulisses !

Dans cette rubrique, je vous fais part des coulisses des nouveaux parfums, de ce qui se dit lors de leurs lancements et qui ne se retrouve pas toujours dans les articles.
Bonne lecture !

secrets d'essence Cette collection particulière, « Secret d’essences », revisite les classiques de la belle parfumerie. Après la rose, l’ambre et l’iris, ce quatrième opus a été mené par le nez de chez Firmenich, Jacques Cavallier, auteur de  l’Eau d’Issey, d’ Issey Miyaké ou plus récemment de Midnight Poison de Dior ou d’Elle de YSL.

Je vous confie ce qu’il m’a raconté pour élaborer Tendre Jasmin

-L’inspiration de Jacques Cavallier :

champs de jasmin « Je suis un enfant de Grasse et je voulais retrouver l’odeur des champs de jasmin à 6 h du matin, présente mais encore légère. Car le jasmin peut être très puissant : pour éloigner les moustiques, ma mère observait la coutume grassoise de poser trois fleurs de jasmin le soir sur ma table de chevet. Leur odeur était si tenace qu’elle me réveillait en pleine nuit. Pour ce nouveau parfum, je cherchais un jasmin léger, destiné aux femmes qui portent un parfum du matin au soir, lui demandant fraîcheur et présence, sans tomber dans l’opulence.

bis jamsin Je me suis souvenu du vent de Grasse, qui souffle de la mer jusqu’au-dessus de Cannes, apportant une fraîcheur unique au jasmin matinal, sans être écoeurant, animal.

Ce défi a été possible grâce à une technologie inédite à Firmenich (en cours de brevet) : le jasmin est lumineux, entouré de fleur d’oranger et suivi d’un fond de mimosa poudré et crémeux, pour un sillage délicat.

Le saviez-vous ? Le Jasmin Sambac est la variété indienne avec laquelle les Indiens parfument leurs temples. Il faut 5 millions de fleurs pour faire un kilo d’extrait.

Garance

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Coup de projecteur sur les parfums de rentrée : Tendre Jasmin, Secret d’Essences, Yves Rocher.

 

Bienvenue dans les coulisses !

Dans cette rubrique, je vous fais part des coulisses des nouveaux parfums, de ce qui se dit lors de leurs lancements et qui ne se retrouve pas toujours dans les articles.
Bonne lecture !

secrets d'essence Cette collection particulière, « Secret d’essences », revisite les classiques de la belle parfumerie. Après la rose, l’ambre et l’iris, ce quatrième opus a été mené par le nez de chez Firmenich, Jacques Cavallier, auteur de  l’Eau d’Issey, d’ Issey Miyaké ou plus récemment de Midnight Poison de Dior ou d’Elle de YSL.

Je vous confie ce qu’il m’a raconté pour élaborer Tendre Jasmin

-L’inspiration de Jacques Cavallier :

champs de jasmin « Je suis un enfant de Grasse et je voulais retrouver l’odeur des champs de jasmin à 6 h du matin, présente mais encore légère. Car le jasmin peut être très puissant : pour éloigner les moustiques, ma mère observait la coutume grassoise de poser trois fleurs de jasmin le soir sur ma table de chevet. Leur odeur était si tenace qu’elle me réveillait en pleine nuit. Pour ce nouveau parfum, je cherchais un jasmin léger, destiné aux femmes qui portent un parfum du matin au soir, lui demandant fraîcheur et présence, sans tomber dans l’opulence.

bis jamsin Je me suis souvenu du vent de Grasse, qui souffle de la mer jusqu’au-dessus de Cannes, apportant une fraîcheur unique au jasmin matinal, sans être écoeurant, animal.

Ce défi a été possible grâce à une technologie inédite à Firmenich (en cours de brevet) : le jasmin est lumineux, entouré de fleur d’oranger et suivi d’un fond de mimosa poudré et crémeux, pour un sillage délicat.

Le saviez-vous ? Le Jasmin Sambac est la variété indienne avec laquelle les Indiens parfument leurs temples. Il faut 5 millions de fleurs pour faire un kilo d’extrait.

Garance

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Backstage : dans les coulisses d’un lancement de parfum

Pour cette rubrique, il me fallait une tête bien faite et des jambes qui courent partout et aussi une belle plume. Pourquoi ? parce qu’ il s’ agit de vous faire entrer dans les coulisses d’ un lancement de parfum et que seule une journaliste peut le faire. Aussi, je suis heureuse d’ accueillir dans cette rubrique Garance, dont j’ apprécie le talent et l’ enthousiasme et qui porte un regard original sur le parfum. Vous la retrouverez régulièrement sur ce blog mais déjà, elle vous a écrit quelques mots sur son parcours olfactif.

Bonjour, je m’appelle Garance, et je suis journaliste beauté.
-L’odorat est un sens qui me guide depuis toujours et je suis ravie de vous faire part de mes découvertes olfactives grâce à mon métier.

Voici mon portrait en senteurs :

Jmousse de chêne ’ai traîné mes Kickers dans la forêt de Rambouillet et mon paysage olfactif d’enfance est un mélange de terre mouillée, d’odeurs de sous-bois et de champignons, souvenirs des cueillettes automnales en famille. J’avoue une fascination pour le feu de cheminée, aux effluves si différents selon la sécheresse du bois ou l’ajout de pommes de pin. Le lendemain matin, la douce odeur de cendre précède celle de l’herbe, humide de la rosée.

chien Laurence J’ai aussi une attirance pour des odeurs moins nobles, comme celle, grasse et animale, des poils de mon défunt berger allemand, tout comme celles d’une écurie :

En bonne cavalière, rien ne me met plus en émoi que l’odeur du box, mélange de paille, poussière et … crottin, ainsi que celles de la sellerie avec ses émanations de cuir et d’ onguents divers. ML6XCAI756STCA6MCN1TCAMP155WCAV37V92CAJ04PE5CA06PZWTCAW122KCCAAE4RH1CAKG4B05CA8E8TXACAEWIYRGCA4narine de cheval Lorsque je brosse mon cheval, ses poils dégagent un parfum tenace, encore plus attractif l’hiver, lorsqu’ils sont longs et que la poussière poudre le tout. D’ailleurs, faites le test et sentez un cheval : passez sa crinière sous votre nez, elle sent très différemment de sa robe, beaucoup plus animale…

cheval Pour autant, Paris et ses effluves me charment tous les jours: au gré de mes déplacements, j’ai les narines en alerte, des repères rassurants ponctuant ma journée. Tout d’abord, la note chaleureuse du café sur le zinc peuplé du matin, mêlée à celle d’encre et de papier de mon quotidien, réveille mes sens. Puis je m’engouffre dans le métro, sur un quai où deux lignes se croisent. Assez curieusement, la ligne 6 (Boulogne -Austerlitz), aux rames anciennes, a un parfum très différent, et bien plus agréable, de la ligne 8( Balard-Créteil) située sur le quai opposé.

Parsi Il m’arrive de piétiner derrière un groupe de touristes sur les Champs-Elysées ou rue saint Honoré ; je m’amuse alors à identifier les sillages de J’adore, n° 5 et autres Shalimar. Quand, au détour d’un carrefour embouteillé, les rémanences de pollution me communiquent l’énergie de la Capitale. Paris est mille odeurs.

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