Archives mensuelles : juin 2011

La Ballade des Sens : mai/juin 2011

FRAGONARD & DELBARD, c’est une fille !

clip_image002Le parfumeur grassois Fragonard et le rosiériste Delbard vous présentent leur petite dernière, rose voluptueuse et fruitée baptisée le 21 mai dernier. La cérémonie s’est déroulée au sein du magnifique jardin de la villa Ephrussi de Rotschild où, pour la seconde fois, fut célébrée La Fête des Roses en hommage à la baronne Béatrice de Rotschild. Cette passionnée, dont le peintre favori n’était autre que Jean-Honoré Fragonard, vouait un culte à la couleur rose de la variété choisie par le parfumeur pour la création de sa fleur.

La star du jour, la rose Fragonard – Delbard, est une fleur majestueuse (10cm de diamètre pour 90 pétales) au feuillage vernissé, luxuriant et à l’odeur puissante. Primé par de nombreuses récompenses dès sa première présentation en concours (en Espagne, en Italie et aux floralies internationales de Nantes), ce rosier est résiste à de nombreuses maladies.

Cette rose que l’on célèbre aujourd’hui a tous les atouts pour rendre également hommage au mythe très bien nommé de la Maison grassoise, l’eau de toilette Rose de Mai composée d’absolu de rose, de cassis, de muguet et d’ylang-ylang (32€ les 100ml).

 

Informations techniques de la rose Fragonard
Intensité : 9/10
Agrumes : Pamplemousse
Fleuries : Rose
Fruitées : Abricot, Mangue et Framboise
En vente pendant “La fête des roses” puis sur le site de Delbard : www.delbard-direct.fr

FRAGONARD, toujours

clip_image004Décidément inspirée, la Maison emblématique de la ville de Grasse marque l’évènement de ce printemps, celui qui revient tous les ans et met les Mamans à l’honneur. Ainsi, à l’occasion de la Fête des Mères,  Fragonard a lancé Maman Chérie, eau de toilette qui se veut légère, joyeuse et aérienne. C’est d’ailleurs dans une envolée de baies roses, bergamote, cassis, feuilles de rosier et mandarine qu’elle se présente à nos papilles. S’ensuit un cœur fleuri de rose, muguet, iris, freesia et magnolia qui cède ensuite la place au fond plus boisé de santal, vanille et musc.

 clip_image006L’idée était si bonne, le résultat si charmant que, pour ne pas faire de jaloux, arriva Papa Chéri pour des papas gâteaux comblés. Masculin et frais, cette eau de toilette mise aussi sur le floral printanier. En tête, des notes de bigarade se mêlent à la bergamote, au melon et à la noix de muscade. Le cœur de cette eau parfumée vibre sous les envolées de pomme, géranium, santal et fleur d’eau tandis que le cèdre, le ciste, le labdanum et le musc signent le fond de cette composition.

Eau de Toilette Maman Chérie, 35 € le flacon de 200 ml.

Eau de Toilette Papa Chéri, 35 € le flacon de 200 ml

 

La collection d’Hugo Boss, sur mesure évidemment

clip_image008Une collection de cinq parfums masculins Hugo Boss vient appuyer la position de la marque en s’inspirant de la finesse de ses tissus et de la précision de ses costumes. Les matières telles le coton, la laine, le velours, le cashmere et la soie se mêlent respectivement à celles que sont la verveine, le musc, l’ambre, le patchouli et le jasmin. Ainsi, ces cinq eaux misent chacune sur l’alliance de deux éléments de qualité que l’on marie, répondant aux seules notions de luxe et de qualité. Les hommes aussi vont associer parfum et tenue, laissant planer dans l’air un effluve d’élégance et de virilité à chaque occasion.

 

Flacons de 50 ml présentés dans une pochette en velours, 100 €

Kirsten Dunst, prix d’interprétation féminine à Cannes… et pour Chanel

clip_image009Durant le 64ème festival de Cannes qui a sacré le talent de l’actrice Kirsten Dunst, celle-ci avait un allié de charme  pour rayonner sur le tapis rouge. Que ce soit à la première de Melancholia le 18 mai, film en compétition dont elle tient le rôle principal, à la soirée caritative et hautement distinguée de l’AMFAR le 20 mai ou en clôture du festival (pour recevoir son prix d’interprétation féminine) le 22 mai, Kirsten n’a juré que par Chanel. Des robes aux bijoux étincelants en passant par le maquillage idéal, c’est telle une égérie de la grande Maison française que Kirsten a vécu son festival sur la Côte d’Azur. Il faut dire que le glamour, le talent et le succès s’accordent si bien !

 

La valse des égéries

Si Vincent Cassel incarne encore la virilité aux yeux de la Maison Yves St Laurent, qui lui confie à nouveau le visage La Nuit de l’Homme, Benjamin Millepied, danseur au New York City Ballet et chorégraphe de Black Swan, devient l’égérie d’Homme Libre, autre parfum de la marque. Mélanie Laurent est désormais une femme Dior et prête son image de it-girl française au mythique et Hypnotic Poison, pour une troublante rencontre entre le culte et la modernité. Pour finir et pour l’instant, car tout change constamment, Eva Mendes et son charme sensuel remplace la douceur angélique de Naomi Watts pour figurer un autre parfum qu’on ne présente plus, Angel de Thierry Mugler.

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ELIE SAAB, le Parfum

 

clip_image002[5]  De la couture au parfum, il n’y a qu’un pas que le talent franchit aisément. Les créateurs les plus inspirés savent que l’allure d’une femme naît de la silhouette pour se prolonger jusqu’à l’aura que lui donne un sillage unique.

clip_image006Inspiré, Elie Saab l’est depuis l’âge de 9 ans où, dans sa ville natale de Beyrouth, il créé une première robe pour sa sœur cadette. La rumeur se répand que l’enfant, né en 1964, est un génie autodidacte auquel font bientôt appel les élégantes de la région. Certes, les créations du jeune Elie Saab allient déjà la grâce, la minutie et la légèreté qui feront son succès auprès des femmes les plus exigeantes. A 18 ans déjà, le créateur dirige une quinzaine de petites mains au sein de sa Maison de couture ! Son sens inné de la coupe lui permet de créer à même la silhouette, sans dessin ni patron, drapant la matière à même le corps. Déterminé, il organise un premier défilé à Beyrouth malgré la situation politique instable de l’époque, faisant scintiller le voile opaque qui pèse alors sur la ville et ses femmes.

Le succès est au rendez-vous. L’enfant du Liban conquiert les stars et les princesses orientales qui ne jurent que par lui. En l’an 2000, sa collection précieuse et chatoyante est présentée à Paris. Elu membre correspondant à la Chambre Syndicale de la Haute-Couture en 2006, il ouvre une boutique au rond-point des Champs-Elysées l’année suivante. Le triangle d’or d’Elie Saab s’étend alors de Beyrouth à Paris en passant par Los Angeles. Aujourd’hui, le studio de la Maison, niché au cœur de la ville qui l’a vu naître et réussir, compte cent petites mains ainsi qu’une cinquantaine de celles qu’il appelle ses « fées brodeuses ». Entre 800 et 1000 robes par an, dont de somptueuses robes de mariée, prennent vie dans ces ateliers. L’imaginaire fabuleux du créateur s’est affirmé, mettant courbes et sensualité des femmes en valeur grâce aux étoffes les plus riches, aux coupes les plus belles. Ses robes semblent échappées d’un conte de fées, défiant celles aux couleurs du Temps, de la Lune et du Soleil que portait l’irréelle et légendaire Peau d’Ane.

La magie continue aujourd’hui, concentré de féminité niché au cœur d’un lumineux flacon. Elie Saab a pensé son effluve, créé avec le parfumeur Francis Kurkdjian, comme reflétant la volupté et la dualité de son univers partagé entre chaleur d’Orient et modernité occidentale. Composé telle une « ode à la lumière », ELIE SAAB, le Parfum se veut un floral  solaire et boisé. Les premières notes dévoilent une envolée d’orientales fleurs d’oranger, amplifiée en cœur par le jasmin et l’ombre  du patchouli. Le bouquet s’étoffe en fond grâce à un accord boisé de cèdre du Liban saupoudré d’une pincée de miel de rose.

clip_image004Ce sortilège olfactif s’alanguit dans un lourd flacon en verre taillé en cristal afin de jouer avec la lumière, la brillance et la transparence. Le prisme met en valeur le ton légèrement doré du parfum, le tout contenu dans un étui sobre et raffiné, beige, texturé et serti de fil d’or. Les mêmes tons intemporels reviennent dans le conditionnement de la gamme ELIE SAAB, le Parfum. Elle comprend la crème et le lait parfumés pour le corps, la crème de douche ainsi que le déodorant.

Cette merveille de féminité se dévoile dans une publicité capturée par le duo Mert & Marcus mettant en scène le top model Anja Rubik, telle une princesse urbaine flottant sur la ville aux mille reflets.

Que de chemin parcouru pour ce petit prince de la couture venu d’un autre monde, monté au sommet tel un funambule sur le fil du rêve et de l’élégance…

Ligne mise en vente dès le 4 juillet 2011

Eau de Parfum 30ml : 50 €

Eau de Parfum 50ml : 75 €

Eau de parfum 90ml : 102 €

Crème parfumée pour le corps, 150ml : 72 €

Lait parfumé pour le corps, 200ml : 42 €

Crème de douche parfumée, 200ml : 35 €

Déodorant parfumé 100ml : 32 €

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La Ballade des sens / décembre 2010 : Si Versailles m’était conté …. en parfums !

versailles Les parfums possèdent cette magie de nous transporter. En moins d’une seconde leurs nuances, leurs accents, leurs vibrations nous entraînent, tantôt dans le passé, tantôt vers l’avenir. Echo entre le vécu et le revécu, ils provoquent le réveil de la mémoire. Ils sont des bouillonnements de vie ancienne. C’est cette présence dans l’absence, qu’il m’a plu de recréer par des ambiances olfactives, qui nous racontent de belles histoires. A partir d’écrits anciens et grâce aux matières premières les plus nobles de la parfumerie, j’ai imaginé une ligne de bougies parfumées recréant l’ambiance du Grand Siècle entre la tradition et la modernité, qui vient d’être lancée en décembre 2010. Plaisir des sens et sens de l’Histoire !

Composée de deux collections : “ Parfums des Rois ” et “ Fragrances de Versailles ”, ces bougies évoquent les lieux mythiques et les grands personnages de la ville des Rois de France. Fabriquées dans le respect de la tradition, elles ont l’atout d’une cire précieuse, d’origine végétale à base d’huile de palme et de soja, pour une meilleure diffusion à froid comme à chaud. Le coulage est effectué de manière manuelle, l’insertion de mèches en coton tissé est faite une à une. Elles font écho avec la tradition des ciriers versaillais qui fournissaient la Cour des Rois. Elles sont aussi respectueuses de l’environnement, selon les normes REACH actuelles. Présentée dans un packaging au design contemporain, la collection de bougies parfumées vous propose des balades olfactives.

La Fleur d-Orange du Roy - FB V2 Dans la collection Parfums des Rois, la bougie La Fleur d’Orange du Roy rappelle les odeurs de plaisir d’un roi grisé par les parfums : Louis XIV. J’ai imaginé une fleur d’oranger très animalisée que le Roi aurait pu porter.  Cette bougie nous évoque le roi séducteur et absolu, qui souhaite plaire à ses favorites et développe tôt le goût des frivolités et des parfums forts. M. Martial, maître gantier et parfumeur cumule les fonctions de valet de chambre et de parfumeur à la Cour et le nomme “ Roy le plus doux fleurant ”.  A la fin de son règne, toutes ces odeurs insupportent finalement le Roi qui en abuse depuis l’enfance. Tout le monde se fait dès lors une nécessité de les haïr. A l’Orangerie du Roi, construite par Jules Hardoin Mansart, poussent des orangers bigarades, dont le parfumeur tirait “ l’Eau de Fleur d’Orange ”. La seule senteur que supportait Louis XIV à la fin de sa vie. Cette bougie évoque les goûts olfactifs du Roi Louis XIV : la fleur d’oranger est animalisée grâce au castoréum et à la civette. Ces notes chaudes et sensuelles que Louis XIV appréciait dans da jeunesse. Le néroli, le petit-grain et le jasmin rappellent les “ Plaisirs de l’Ile Enchantée ”, somptueuses fêtes données en 1664 en l’honneur de sa jeune maîtresse de 20 ans, Louise de La Vallière. Les jardins du Château avaient été transformés en un magnifique théâtre naturel où la foule colorée danse menuets et ballets sous la lumière des feux d’artifices et la fraîcheur des fontaines parfumées.

image La seconde bougie de cette collection est plus charnelle. “Plaisir des Libertins” évoque la boisson favorite des libertins de la Cour : ce chocolat très dense à la triple vanille, musc et ambre gris. Naturellement, ces hommes et femmes du XVIIIème siècle,  libres et hédonistes, sont attirés par le cacao, “ cette poudre noire ” qui pour être apprêtée, attend les “ grains de musc par charretés et l’ambre gris par tonnes ” . En effet, il est d’usage d’aromatiser subtilement le chocolat que l’on boit avant les plaisirs d’alcôve, favorisant ainsi les transports voluptueux. La recette du chocolat “ à triple vanille et ambre gris ” conquit  aussi Louis XV, qui en fit un rituel et philtre d’amour partagé avec sa favorite, Madame de Pompadour. Cette bougie retrouve toute la sensualité et la douceur de cet élixir qui était bu à la Cour de Versailles, ainsi que l’harmonie créée par l’accord des arômes aphrodisiaques de cacao, vanille, musc et le précieux ambre gris, qui ne tient qu’à la finesse et l’équilibre de toutes ces matières premières. Encore une fois, cette philosophie est le reflet d’une époque de notre histoire où les parfums épais ont été abandonnés. Au XVIIIème siècle, les fragrances se font plus intimes et feutrées, les palais connaissent une nouvelle délicatesse. Dans ce même esprit, ce qui se perd en abondance se retrouve en raffinement.

image Dans la collection Fragrances de Versailles, les joyeuses réminiscences de la Commedia dell’Arte nous renvoient vers Molière. Cette bougie est pour moi une évocation des pièces de Molière et de la Commedia dell’ Arte : on y sent des notes poudrées, que l’on trouvait dans les fards et les poudres à cheveux des comédiens de l’époque mais aussi des notes boisées et sèches pour rappeler les planches de théâtre qui étaient dressées dans la rue. Le parfum de cette bougie intitulée Molière est  énergique comme ce jeu théâtral. S’éveille alors un iris coloré, habillée d’une touche de mousse et de bois sec dont les arômes s’envolent dans un effluve frais, vif et lumineux. Un hommage est rendu chaque année au dramaturge depuis 15 ans par la ville de Versailles, qui célèbre “ le mois de Molière ” en juin. L’évènement regroupe comédiens amateurs et professionnels. Leurs prestations se jouent sur les places, dans les rues et jardins de la ville historique, devenant alors une immense scène culturelle. Ainsi revit l’effervescence des beaux jours de la Commedia Dell’arte, célèbre pour sa créativité, son audace et cette impertinence que les rois eux-mêmes se mirent à craindre.

image Lorsque l’on entre dans un ancien appartement versaillais, le parquet ciré craque et une odeur de feu de bois s’échappe des cheminées. L’encaustique sent le miel qui se mêle au bois. Je voulais évoquer avec la bougie “Luxe”, l’intérieur élégant d’un hôtel particulier versaillais du XVIIIème siècle. Le luxe d’un art de vivre.  Le XVIIIème siècle scintille dans l’Histoire de France comme l’âge d’or du raffinement des arts et de la manière de vivre. A la “ Cour Parfumée ” de Louis XV, comme on aime à l’appeler, il est de bon ton de changer de parfum chaque jour.  A cette époque bénie, la société découvre en effet les joies de la vie privée et les bienfaits du confort. La chaleur du foyer prend une importance sans égale dans les esprits à la recherche de netteté et d’harmonie. Dans un style dit “ versaillais”, les intérieurs s’ouvrent sur un parquet ciré de qualité, habillé de majestueuses boiseries en bois, aux tons parfois pastels.

Dès le XVIIIème siècle, c’est donc une conscience qui se forme grâce aux prémices de ce nouvel art de vivre. Dans cette bougie, miel et odeur d’encaustique se mêlent à l’effluve particulier du feu de cheminée, pour évoquer l’élégant intérieur  de ce siècle d’or.

Jusqu’à la fin février 2011, ces bougies ont été lancées en avant-première à Versailles,  vendues dans des points de vente exclusifs, au prix conseillé de 35 euros.

La Boutique des Jardins, Château de Versailles, 1 boulevard de la Reine. 78 000 Versailles

Cristal 24, 24, rue Baillet Reviron. 78 000 Versailles

Jovoy, Parfums Rares, rue Danielle Casanova. 75 001 Paris

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La Ballade des sens / décembre 2010 : Si Versailles m’était conté …. en parfums !

versailles Les parfums possèdent cette magie de nous transporter. En moins d’une seconde leurs nuances, leurs accents, leurs vibrations nous entraînent, tantôt dans le passé, tantôt vers l’avenir. Echo entre le vécu et le revécu, ils provoquent le réveil de la mémoire. Ils sont des bouillonnements de vie ancienne. C’est cette présence dans l’absence, qu’il m’a plu de recréer par des ambiances olfactives, qui nous racontent de belles histoires. A partir d’écrits anciens et grâce aux matières premières les plus nobles de la parfumerie, j’ai imaginé une ligne de bougies parfumées recréant l’ambiance du Grand Siècle entre la tradition et la modernité, qui vient d’être lancée en décembre 2010. Plaisir des sens et sens de l’Histoire !

Composée de deux collections : “ Parfums des Rois ” et “ Fragrances de Versailles ”, ces bougies évoquent les lieux mythiques et les grands personnages de la ville des Rois de France. Fabriquées dans le respect de la tradition, elles ont l’atout d’une cire précieuse, d’origine végétale à base d’huile de palme et de soja, pour une meilleure diffusion à froid comme à chaud. Le coulage est effectué de manière manuelle, l’insertion de mèches en coton tissé est faite une à une. Elles font écho avec la tradition des ciriers versaillais qui fournissaient la Cour des Rois. Elles sont aussi respectueuses de l’environnement, selon les normes REACH actuelles. Présentée dans un packaging au design contemporain, la collection de bougies parfumées vous propose des balades olfactives.

La Fleur d-Orange du Roy - FB V2 Dans la collection Parfums des Rois, la bougie La Fleur d’Orange du Roy rappelle les odeurs de plaisir d’un roi grisé par les parfums : Louis XIV. J’ai imaginé une fleur d’oranger très animalisée que le Roi aurait pu porter.  Cette bougie nous évoque le roi séducteur et absolu, qui souhaite plaire à ses favorites et développe tôt le goût des frivolités et des parfums forts. M. Martial, maître gantier et parfumeur cumule les fonctions de valet de chambre et de parfumeur à la Cour et le nomme “ Roy le plus doux fleurant ”.  A la fin de son règne, toutes ces odeurs insupportent finalement le Roi qui en abuse depuis l’enfance. Tout le monde se fait dès lors une nécessité de les haïr. A l’Orangerie du Roi, construite par Jules Hardoin Mansart, poussent des orangers bigarades, dont le parfumeur tirait “ l’Eau de Fleur d’Orange ”. La seule senteur que supportait Louis XIV à la fin de sa vie. Cette bougie évoque les goûts olfactifs du Roi Louis XIV : la fleur d’oranger est animalisée grâce au castoréum et à la civette. Ces notes chaudes et sensuelles que Louis XIV appréciait dans da jeunesse. Le néroli, le petit-grain et le jasmin rappellent les “ Plaisirs de l’Ile Enchantée ”, somptueuses fêtes données en 1664 en l’honneur de sa jeune maîtresse de 20 ans, Louise de La Vallière. Les jardins du Château avaient été transformés en un magnifique théâtre naturel où la foule colorée danse menuets et ballets sous la lumière des feux d’artifices et la fraîcheur des fontaines parfumées.

image La seconde bougie de cette collection est plus charnelle. “Plaisir des Libertins” évoque la boisson favorite des libertins de la Cour : ce chocolat très dense à la triple vanille, musc et ambre gris. Naturellement, ces hommes et femmes du XVIIIème siècle,  libres et hédonistes, sont attirés par le cacao, “ cette poudre noire ” qui pour être apprêtée, attend les “ grains de musc par charretés et l’ambre gris par tonnes ” . En effet, il est d’usage d’aromatiser subtilement le chocolat que l’on boit avant les plaisirs d’alcôve, favorisant ainsi les transports voluptueux. La recette du chocolat “ à triple vanille et ambre gris ” conquit  aussi Louis XV, qui en fit un rituel et philtre d’amour partagé avec sa favorite, Madame de Pompadour. Cette bougie retrouve toute la sensualité et la douceur de cet élixir qui était bu à la Cour de Versailles, ainsi que l’harmonie créée par l’accord des arômes aphrodisiaques de cacao, vanille, musc et le précieux ambre gris, qui ne tient qu’à la finesse et l’équilibre de toutes ces matières premières. Encore une fois, cette philosophie est le reflet d’une époque de notre histoire où les parfums épais ont été abandonnés. Au XVIIIème siècle, les fragrances se font plus intimes et feutrées, les palais connaissent une nouvelle délicatesse. Dans ce même esprit, ce qui se perd en abondance se retrouve en raffinement.

image Dans la collection Fragrances de Versailles, les joyeuses réminiscences de la Commedia dell’Arte nous renvoient vers Molière. Cette bougie est pour moi une évocation des pièces de Molière et de la Commedia dell’ Arte : on y sent des notes poudrées, que l’on trouvait dans les fards et les poudres à cheveux des comédiens de l’époque mais aussi des notes boisées et sèches pour rappeler les planches de théâtre qui étaient dressées dans la rue. Le parfum de cette bougie intitulée Molière est  énergique comme ce jeu théâtral. S’éveille alors un iris coloré, habillée d’une touche de mousse et de bois sec dont les arômes s’envolent dans un effluve frais, vif et lumineux. Un hommage est rendu chaque année au dramaturge depuis 15 ans par la ville de Versailles, qui célèbre “ le mois de Molière ” en juin. L’évènement regroupe comédiens amateurs et professionnels. Leurs prestations se jouent sur les places, dans les rues et jardins de la ville historique, devenant alors une immense scène culturelle. Ainsi revit l’effervescence des beaux jours de la Commedia Dell’arte, célèbre pour sa créativité, son audace et cette impertinence que les rois eux-mêmes se mirent à craindre.

image Lorsque l’on entre dans un ancien appartement versaillais, le parquet ciré craque et une odeur de feu de bois s’échappe des cheminées. L’encaustique sent le miel qui se mêle au bois. Je voulais évoquer avec la bougie “Luxe”, l’intérieur élégant d’un hôtel particulier versaillais du XVIIIème siècle. Le luxe d’un art de vivre.  Le XVIIIème siècle scintille dans l’Histoire de France comme l’âge d’or du raffinement des arts et de la manière de vivre. A la “ Cour Parfumée ” de Louis XV, comme on aime à l’appeler, il est de bon ton de changer de parfum chaque jour.  A cette époque bénie, la société découvre en effet les joies de la vie privée et les bienfaits du confort. La chaleur du foyer prend une importance sans égale dans les esprits à la recherche de netteté et d’harmonie. Dans un style dit “ versaillais”, les intérieurs s’ouvrent sur un parquet ciré de qualité, habillé de majestueuses boiseries en bois, aux tons parfois pastels.

Dès le XVIIIème siècle, c’est donc une conscience qui se forme grâce aux prémices de ce nouvel art de vivre. Dans cette bougie, miel et odeur d’encaustique se mêlent à l’effluve particulier du feu de cheminée, pour évoquer l’élégant intérieur  de ce siècle d’or.

Jusqu’à la fin février 2011, ces bougies ont été lancées en avant-première à Versailles,  vendues dans des points de vente exclusifs, au prix conseillé de 35 euros.

La Boutique des Jardins, Château de Versailles, 1 boulevard de la Reine. 78 000 Versailles

Cristal 24, 24, rue Baillet Reviron. 78 000 Versailles

Jovoy, Parfums Rares, rue Danielle Casanova. 75 001 Paris

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« Le 23 prochain, osez l’effet Try !T »

 

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Try !t, c’est l’aboutissement des deux années de formation du Master 2009-2011 en Formulation et Evaluation Sensorielle de l’ISIPCA. Deux ans que les apprentis des trois options Parfumerie, Cosmétique et Aromatique Alimentaire du Master s’investissent pour faire aboutir ce projet, accompagnés par leur parrain, SEPPIC. Il sera donc grand temps de tout révéler le 23 Juin prochain!!!

Retrouvez-vous dans l’univers Try !t…

Try !t vous promet beaucoup de surprises et d’expériences sensorielles bluffantes. Grâce aux effets mis en jeu dans les différents produits, vous n’allez pas en croire vos yeux (ni même vos autres sens). Tout comme les jeunes actifs, la cible Try !t, revendiquerez-vous à votre tour votre brin de fantaisie ?

En attendant le jour J et pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter le site internet www.projetisipca.com .

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« Le 23 prochain, osez l’effet Try !T »

 

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Try !t, c’est l’aboutissement des deux années de formation du Master 2009-2011 en Formulation et Evaluation Sensorielle de l’ISIPCA. Deux ans que les apprentis des trois options Parfumerie, Cosmétique et Aromatique Alimentaire du Master s’investissent pour faire aboutir ce projet, accompagnés par leur parrain, SEPPIC. Il sera donc grand temps de tout révéler le 23 Juin prochain!!!

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Try !t vous promet beaucoup de surprises et d’expériences sensorielles bluffantes. Grâce aux effets mis en jeu dans les différents produits, vous n’allez pas en croire vos yeux (ni même vos autres sens). Tout comme les jeunes actifs, la cible Try !t, revendiquerez-vous à votre tour votre brin de fantaisie ?

En attendant le jour J et pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter le site internet www.projetisipca.com .

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