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La Ballade des sens / décembre 2010 : Si Versailles m’était conté …. en parfums !

versailles Les parfums possèdent cette magie de nous transporter. En moins d’une seconde leurs nuances, leurs accents, leurs vibrations nous entraînent, tantôt dans le passé, tantôt vers l’avenir. Echo entre le vécu et le revécu, ils provoquent le réveil de la mémoire. Ils sont des bouillonnements de vie ancienne. C’est cette présence dans l’absence, qu’il m’a plu de recréer par des ambiances olfactives, qui nous racontent de belles histoires. A partir d’écrits anciens et grâce aux matières premières les plus nobles de la parfumerie, j’ai imaginé une ligne de bougies parfumées recréant l’ambiance du Grand Siècle entre la tradition et la modernité, qui vient d’être lancée en décembre 2010. Plaisir des sens et sens de l’Histoire !

Composée de deux collections : “ Parfums des Rois ” et “ Fragrances de Versailles ”, ces bougies évoquent les lieux mythiques et les grands personnages de la ville des Rois de France. Fabriquées dans le respect de la tradition, elles ont l’atout d’une cire précieuse, d’origine végétale à base d’huile de palme et de soja, pour une meilleure diffusion à froid comme à chaud. Le coulage est effectué de manière manuelle, l’insertion de mèches en coton tissé est faite une à une. Elles font écho avec la tradition des ciriers versaillais qui fournissaient la Cour des Rois. Elles sont aussi respectueuses de l’environnement, selon les normes REACH actuelles. Présentée dans un packaging au design contemporain, la collection de bougies parfumées vous propose des balades olfactives.

La Fleur d-Orange du Roy - FB V2 Dans la collection Parfums des Rois, la bougie La Fleur d’Orange du Roy rappelle les odeurs de plaisir d’un roi grisé par les parfums : Louis XIV. J’ai imaginé une fleur d’oranger très animalisée que le Roi aurait pu porter.  Cette bougie nous évoque le roi séducteur et absolu, qui souhaite plaire à ses favorites et développe tôt le goût des frivolités et des parfums forts. M. Martial, maître gantier et parfumeur cumule les fonctions de valet de chambre et de parfumeur à la Cour et le nomme “ Roy le plus doux fleurant ”.  A la fin de son règne, toutes ces odeurs insupportent finalement le Roi qui en abuse depuis l’enfance. Tout le monde se fait dès lors une nécessité de les haïr. A l’Orangerie du Roi, construite par Jules Hardoin Mansart, poussent des orangers bigarades, dont le parfumeur tirait “ l’Eau de Fleur d’Orange ”. La seule senteur que supportait Louis XIV à la fin de sa vie. Cette bougie évoque les goûts olfactifs du Roi Louis XIV : la fleur d’oranger est animalisée grâce au castoréum et à la civette. Ces notes chaudes et sensuelles que Louis XIV appréciait dans da jeunesse. Le néroli, le petit-grain et le jasmin rappellent les “ Plaisirs de l’Ile Enchantée ”, somptueuses fêtes données en 1664 en l’honneur de sa jeune maîtresse de 20 ans, Louise de La Vallière. Les jardins du Château avaient été transformés en un magnifique théâtre naturel où la foule colorée danse menuets et ballets sous la lumière des feux d’artifices et la fraîcheur des fontaines parfumées.

image La seconde bougie de cette collection est plus charnelle. “Plaisir des Libertins” évoque la boisson favorite des libertins de la Cour : ce chocolat très dense à la triple vanille, musc et ambre gris. Naturellement, ces hommes et femmes du XVIIIème siècle,  libres et hédonistes, sont attirés par le cacao, “ cette poudre noire ” qui pour être apprêtée, attend les “ grains de musc par charretés et l’ambre gris par tonnes ” . En effet, il est d’usage d’aromatiser subtilement le chocolat que l’on boit avant les plaisirs d’alcôve, favorisant ainsi les transports voluptueux. La recette du chocolat “ à triple vanille et ambre gris ” conquit  aussi Louis XV, qui en fit un rituel et philtre d’amour partagé avec sa favorite, Madame de Pompadour. Cette bougie retrouve toute la sensualité et la douceur de cet élixir qui était bu à la Cour de Versailles, ainsi que l’harmonie créée par l’accord des arômes aphrodisiaques de cacao, vanille, musc et le précieux ambre gris, qui ne tient qu’à la finesse et l’équilibre de toutes ces matières premières. Encore une fois, cette philosophie est le reflet d’une époque de notre histoire où les parfums épais ont été abandonnés. Au XVIIIème siècle, les fragrances se font plus intimes et feutrées, les palais connaissent une nouvelle délicatesse. Dans ce même esprit, ce qui se perd en abondance se retrouve en raffinement.

image Dans la collection Fragrances de Versailles, les joyeuses réminiscences de la Commedia dell’Arte nous renvoient vers Molière. Cette bougie est pour moi une évocation des pièces de Molière et de la Commedia dell’ Arte : on y sent des notes poudrées, que l’on trouvait dans les fards et les poudres à cheveux des comédiens de l’époque mais aussi des notes boisées et sèches pour rappeler les planches de théâtre qui étaient dressées dans la rue. Le parfum de cette bougie intitulée Molière est  énergique comme ce jeu théâtral. S’éveille alors un iris coloré, habillée d’une touche de mousse et de bois sec dont les arômes s’envolent dans un effluve frais, vif et lumineux. Un hommage est rendu chaque année au dramaturge depuis 15 ans par la ville de Versailles, qui célèbre “ le mois de Molière ” en juin. L’évènement regroupe comédiens amateurs et professionnels. Leurs prestations se jouent sur les places, dans les rues et jardins de la ville historique, devenant alors une immense scène culturelle. Ainsi revit l’effervescence des beaux jours de la Commedia Dell’arte, célèbre pour sa créativité, son audace et cette impertinence que les rois eux-mêmes se mirent à craindre.

image Lorsque l’on entre dans un ancien appartement versaillais, le parquet ciré craque et une odeur de feu de bois s’échappe des cheminées. L’encaustique sent le miel qui se mêle au bois. Je voulais évoquer avec la bougie “Luxe”, l’intérieur élégant d’un hôtel particulier versaillais du XVIIIème siècle. Le luxe d’un art de vivre.  Le XVIIIème siècle scintille dans l’Histoire de France comme l’âge d’or du raffinement des arts et de la manière de vivre. A la “ Cour Parfumée ” de Louis XV, comme on aime à l’appeler, il est de bon ton de changer de parfum chaque jour.  A cette époque bénie, la société découvre en effet les joies de la vie privée et les bienfaits du confort. La chaleur du foyer prend une importance sans égale dans les esprits à la recherche de netteté et d’harmonie. Dans un style dit “ versaillais”, les intérieurs s’ouvrent sur un parquet ciré de qualité, habillé de majestueuses boiseries en bois, aux tons parfois pastels.

Dès le XVIIIème siècle, c’est donc une conscience qui se forme grâce aux prémices de ce nouvel art de vivre. Dans cette bougie, miel et odeur d’encaustique se mêlent à l’effluve particulier du feu de cheminée, pour évoquer l’élégant intérieur  de ce siècle d’or.

Jusqu’à la fin février 2011, ces bougies ont été lancées en avant-première à Versailles,  vendues dans des points de vente exclusifs, au prix conseillé de 35 euros.

La Boutique des Jardins, Château de Versailles, 1 boulevard de la Reine. 78 000 Versailles

Cristal 24, 24, rue Baillet Reviron. 78 000 Versailles

Jovoy, Parfums Rares, rue Danielle Casanova. 75 001 Paris

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La Ballade des sens / décembre 2010 : Si Versailles m’était conté …. en parfums !

versailles Les parfums possèdent cette magie de nous transporter. En moins d’une seconde leurs nuances, leurs accents, leurs vibrations nous entraînent, tantôt dans le passé, tantôt vers l’avenir. Echo entre le vécu et le revécu, ils provoquent le réveil de la mémoire. Ils sont des bouillonnements de vie ancienne. C’est cette présence dans l’absence, qu’il m’a plu de recréer par des ambiances olfactives, qui nous racontent de belles histoires. A partir d’écrits anciens et grâce aux matières premières les plus nobles de la parfumerie, j’ai imaginé une ligne de bougies parfumées recréant l’ambiance du Grand Siècle entre la tradition et la modernité, qui vient d’être lancée en décembre 2010. Plaisir des sens et sens de l’Histoire !

Composée de deux collections : “ Parfums des Rois ” et “ Fragrances de Versailles ”, ces bougies évoquent les lieux mythiques et les grands personnages de la ville des Rois de France. Fabriquées dans le respect de la tradition, elles ont l’atout d’une cire précieuse, d’origine végétale à base d’huile de palme et de soja, pour une meilleure diffusion à froid comme à chaud. Le coulage est effectué de manière manuelle, l’insertion de mèches en coton tissé est faite une à une. Elles font écho avec la tradition des ciriers versaillais qui fournissaient la Cour des Rois. Elles sont aussi respectueuses de l’environnement, selon les normes REACH actuelles. Présentée dans un packaging au design contemporain, la collection de bougies parfumées vous propose des balades olfactives.

La Fleur d-Orange du Roy - FB V2 Dans la collection Parfums des Rois, la bougie La Fleur d’Orange du Roy rappelle les odeurs de plaisir d’un roi grisé par les parfums : Louis XIV. J’ai imaginé une fleur d’oranger très animalisée que le Roi aurait pu porter.  Cette bougie nous évoque le roi séducteur et absolu, qui souhaite plaire à ses favorites et développe tôt le goût des frivolités et des parfums forts. M. Martial, maître gantier et parfumeur cumule les fonctions de valet de chambre et de parfumeur à la Cour et le nomme “ Roy le plus doux fleurant ”.  A la fin de son règne, toutes ces odeurs insupportent finalement le Roi qui en abuse depuis l’enfance. Tout le monde se fait dès lors une nécessité de les haïr. A l’Orangerie du Roi, construite par Jules Hardoin Mansart, poussent des orangers bigarades, dont le parfumeur tirait “ l’Eau de Fleur d’Orange ”. La seule senteur que supportait Louis XIV à la fin de sa vie. Cette bougie évoque les goûts olfactifs du Roi Louis XIV : la fleur d’oranger est animalisée grâce au castoréum et à la civette. Ces notes chaudes et sensuelles que Louis XIV appréciait dans da jeunesse. Le néroli, le petit-grain et le jasmin rappellent les “ Plaisirs de l’Ile Enchantée ”, somptueuses fêtes données en 1664 en l’honneur de sa jeune maîtresse de 20 ans, Louise de La Vallière. Les jardins du Château avaient été transformés en un magnifique théâtre naturel où la foule colorée danse menuets et ballets sous la lumière des feux d’artifices et la fraîcheur des fontaines parfumées.

image La seconde bougie de cette collection est plus charnelle. “Plaisir des Libertins” évoque la boisson favorite des libertins de la Cour : ce chocolat très dense à la triple vanille, musc et ambre gris. Naturellement, ces hommes et femmes du XVIIIème siècle,  libres et hédonistes, sont attirés par le cacao, “ cette poudre noire ” qui pour être apprêtée, attend les “ grains de musc par charretés et l’ambre gris par tonnes ” . En effet, il est d’usage d’aromatiser subtilement le chocolat que l’on boit avant les plaisirs d’alcôve, favorisant ainsi les transports voluptueux. La recette du chocolat “ à triple vanille et ambre gris ” conquit  aussi Louis XV, qui en fit un rituel et philtre d’amour partagé avec sa favorite, Madame de Pompadour. Cette bougie retrouve toute la sensualité et la douceur de cet élixir qui était bu à la Cour de Versailles, ainsi que l’harmonie créée par l’accord des arômes aphrodisiaques de cacao, vanille, musc et le précieux ambre gris, qui ne tient qu’à la finesse et l’équilibre de toutes ces matières premières. Encore une fois, cette philosophie est le reflet d’une époque de notre histoire où les parfums épais ont été abandonnés. Au XVIIIème siècle, les fragrances se font plus intimes et feutrées, les palais connaissent une nouvelle délicatesse. Dans ce même esprit, ce qui se perd en abondance se retrouve en raffinement.

image Dans la collection Fragrances de Versailles, les joyeuses réminiscences de la Commedia dell’Arte nous renvoient vers Molière. Cette bougie est pour moi une évocation des pièces de Molière et de la Commedia dell’ Arte : on y sent des notes poudrées, que l’on trouvait dans les fards et les poudres à cheveux des comédiens de l’époque mais aussi des notes boisées et sèches pour rappeler les planches de théâtre qui étaient dressées dans la rue. Le parfum de cette bougie intitulée Molière est  énergique comme ce jeu théâtral. S’éveille alors un iris coloré, habillée d’une touche de mousse et de bois sec dont les arômes s’envolent dans un effluve frais, vif et lumineux. Un hommage est rendu chaque année au dramaturge depuis 15 ans par la ville de Versailles, qui célèbre “ le mois de Molière ” en juin. L’évènement regroupe comédiens amateurs et professionnels. Leurs prestations se jouent sur les places, dans les rues et jardins de la ville historique, devenant alors une immense scène culturelle. Ainsi revit l’effervescence des beaux jours de la Commedia Dell’arte, célèbre pour sa créativité, son audace et cette impertinence que les rois eux-mêmes se mirent à craindre.

image Lorsque l’on entre dans un ancien appartement versaillais, le parquet ciré craque et une odeur de feu de bois s’échappe des cheminées. L’encaustique sent le miel qui se mêle au bois. Je voulais évoquer avec la bougie “Luxe”, l’intérieur élégant d’un hôtel particulier versaillais du XVIIIème siècle. Le luxe d’un art de vivre.  Le XVIIIème siècle scintille dans l’Histoire de France comme l’âge d’or du raffinement des arts et de la manière de vivre. A la “ Cour Parfumée ” de Louis XV, comme on aime à l’appeler, il est de bon ton de changer de parfum chaque jour.  A cette époque bénie, la société découvre en effet les joies de la vie privée et les bienfaits du confort. La chaleur du foyer prend une importance sans égale dans les esprits à la recherche de netteté et d’harmonie. Dans un style dit “ versaillais”, les intérieurs s’ouvrent sur un parquet ciré de qualité, habillé de majestueuses boiseries en bois, aux tons parfois pastels.

Dès le XVIIIème siècle, c’est donc une conscience qui se forme grâce aux prémices de ce nouvel art de vivre. Dans cette bougie, miel et odeur d’encaustique se mêlent à l’effluve particulier du feu de cheminée, pour évoquer l’élégant intérieur  de ce siècle d’or.

Jusqu’à la fin février 2011, ces bougies ont été lancées en avant-première à Versailles,  vendues dans des points de vente exclusifs, au prix conseillé de 35 euros.

La Boutique des Jardins, Château de Versailles, 1 boulevard de la Reine. 78 000 Versailles

Cristal 24, 24, rue Baillet Reviron. 78 000 Versailles

Jovoy, Parfums Rares, rue Danielle Casanova. 75 001 Paris

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Versailles en Parfums chez Jovoy, la boutique des parfums rares

Photo Boutique-1 Depuis avril, la collection de bougies parfumées “Versailles en parfums” que je vous avais présentée en décembre 2010 est distribuée dans la boutique de la Maison Jovoy et Parfums rares. C’est un véritable honneur d’être présent dans un si bel écrin. François Hénin, propriétaire des Parfums Jovoy, y dévoile à deux pas de la Place Vendôme une vingtaine de maisons de parfums rares, anciennes ou très contemporaines. Sa vision et sa philosophie sont mises au service de l’art du parfum et dans son univers épuré et élégant, les marques sont  dévoilées avec talent et raffinement. François ou Hugo vous accueillent et vous livrent les secrets d’un effluve, d’une maison, vous prodiguent des conseils. Une façon merveilleuse de re-découvrir les parfums.

 Cloche VersaillesSous de jolies cloches de verre, les 4 premières bougies de la collection “Versailles en Parfums” -La Fleur d’Orange du Roy, Plaisir des Libertins, Molière et Luxe -    vous attendent et se laisseront humer, en espérant que vous aurez le désir d’en brûler leurs ardeurs dans votre intérieur ! 

Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, elles sont en vente également sur leur site.

 Parfums Rares Jovoy

29 rue Danielle Casanova, Paris 1er

boutique ouverte le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10H à 19h

WWW.29casanova.com

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